(ADIAC) Douala, la deuxième ville du Cameroun, abrite du 18 au 19 juillet un atelier sous-régional consacré à l’optimisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlécaf).
Initié par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA), l’atelier vise à « promouvoir l’exclusivité et l’égalité de genre dans les chaînes de valeur sous-régionales ». Il est question de promouvoir des politiques en vue de permettre aux filles et fils du continent africain de travailler ensemble (main dans la main) pour une zone de libre échange concrète, notamment dans la sous-région Afrique centrale. L’objectif des organisateurs de la rencontre est d’offrir un cadre de réflexion sur la Zlécaf présentée désormais comme cheval de bataille pour l’industrialisation de la sous-région.
A ce jour, tous les cinquante-quatre pays africains sont signataires de l’accord de libre-échange et quarante-sept l’ont ratifié ; les onze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale y compris.
L’atelier de Douala doit parvenir à l’élaboration des plans d’action pour une Afrique plus prospère.
« La Zlécaf, nous commençons à nous habituer. Elle est une opportunité », a indiqué Dr Jean-Luc Mastaki, directeur du bureau Afrique centrale de la CEA, allusion faite au commerce intra-africain qui ne représente que 3% du commerce mondial. « Nous sommes parmi les derniers », a-t-il déploré.
Le Dr Mastaki est d’avis que les promesses de la Zlécaf ne seront réalisées que si toute la population en est bénéficiaire. Dans ce cas, les femmes sont désignées comme actrices majeures du commerce transfrontalier. « Mais, ces femmes font face à plusieurs barrières », a-t-il fait savoir.
De son côté, Siaka Coulibaly, coordonnateur résident des Nations unies au Cameroun, a plaidé pour l’adoption « des politiques inclusives en faveur des femmes, des jeunes et d’autres groupes vulnérables ».
« L’initiative (de Douala) met l’accent sur l’accès équitable entre les hommes et les femmes au commerce de libre échange », a souligné Catherine Abena, ministre camerounaise de la Promotion de la femme et de la Famille. L’autonomisation de la femme constitue, a-t-elle indiqué, une priorité.
La Zlécaf a pour mission de sortir les pays africains de leur isolement. La visite d’une exposition des produits artisanaux a marqué la fin de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de Douala qui sera également marqué par plusieurs panels.